Rencontre avec la sagesse

        La REALITE totalement immatérielle se révèle à nous (conscience individualisé) sous forme "matérielle", et ce qui voile cette Réalité "spirituelle" est un ensemble d'identifications, que l'on résumera au nombre de trois: corps physique, pensées (mental) et relations avec les objets (conscience objectale). C'est par ceux-ci, que l'on se sent confondu, prisonnier, limité et cconfiné; en d'autre terme, notre "moi" (ego) finira de ce fait, par créer un monde à sa mesure, et ce pour sa plus grande souffrance. La Réalité(Absolue), à laquelle j'appartiens (par notre Identité), est en amont de toute forme (du corps). On peut en conclure que la Vérité sur soi-même, sera d'être libéré de la forme, qu'elle soit belle ou laide, évaluée comme une prison. La souffrance ressentie par une limitation temporelle (comme corps) , est la conséquence implicite que je ne devrais pas être limité. L'autre limite est mentale, résultante de nos pensées. Nous pouvons les cataloguer comme des formes subtiles. Les pensées se déclanchent au contact du corps, des relations avec celui-ci, des objets. Enfin, limite de la conscience sujet, lorsqu'elle est en relation avec les objets, autres pensées. Nous sommes dans la conscience sujet/objet, au sens habituel du terme: celle qui fait des expériences. Le fait d'exister n'est pas autre que du ressort de celle-ci: la conscience s'est objectivée, et opère du champ de la personnalité. Au-delà se situe la Conscience Pure ou Conscience Impersonnelle, en dehors des trois champs précités et totalement libre de toute forme ou objet. On peut déjà dire, que l'homme crée à partir de son individualité (ego), sa propre "réalité", faites d'un mélange de désirs, d'attentes, de frustrations qui s'impose par force, et qui lui fait croire que la réalité est bien celle qu'il vit, alors que c'est un mélange de Réel et d'irréel. C'est le produit de sa liberté utilisée à fin égotique, mêlée aux attentes d'un monde extérieur, qu'il subit comme une servitude, plus qu'il ne peut le comprendre, et encore moins l'accepter, étant lui d'un autre Ordre, un Ordre Cosmique Libérateur et Béatifiant.

    Océan et vagues: nous proposerons l'analogie suivante, tenant compte que la Vie s'offre à nous comme un spectacle, que l'irréalité peut être comparée à des vagues et la Réalité à l'Océan. Si je suis identifié à la conscience de n'être qu'une petite vague, alors qu'en réalité (dans ma Conscience d'Etre), je suis l'immense océan, un océan de Conscience,  et si nous ne voyons que les vagues, nous ne pouvons pas imaginer l'immobilité de l'océan sans les vagues, nous oublions qu'à l'intérieur de chaque vague qui naît, se déplace et meurt, existe un océan, qui lui ne naît pas, ni ne meurt. Cette Réalité ou Conscience non-Née, Immortelle, non mesurable, sans forme, est notre Réalité, un " Pur Je Suis" sans attributs, sans évènementiels. Notre individualité serait comparable à une jarre. Il y a de l'air au-dedans , qui n'est séparé de l'air ambiant que par les parois de terre: voilà l'ego, l'individualité; vous brisez la jarre, l'air contenu à l'intérieur ne disparaitra pas, ce qui disparaîtra, c'est la limite. Quand l'air communique librement avec l'air ambiant, l'Unité est réalisée, et nous avons atteint notre Pleine Nature.

      Notre existence, qui n'est qu'une apparence de la Réalité, dissimule l'Etre, la Conscience et la Béatitude. Cette existence n'est qu'une extériorisation d'un Etat Transcendant, qui se heurte au monde objectal de deux ordres: grossier( les objets "matériels ou physique"), et objets subtils (étant devenus, objets de pensée). Tous ces objets acquièrent une valeur absolue (de seule réalié) dans notre monde habituel ou phénoménal ou relatif, se déployant dans l'espace , le temps et la causalité. Dans ce cadre là, tout est mouvant, incertain, et finalement insastisfaisant (pour finir douloureux) ,avec un commencement et une fin, soit une naissance et une cessation, que nous interprêtons comme une vie et une mort (confusément amagalmée avec le trépas) , une ondulation d'énergie montante et descendante en nous. Dans ces conditions, nous cherchons un point d'équilibre à cet état insatisfaisant, et nous nous mettons en quête de quelque chose de difficile à situer. Etant plongé, de part notre condition première d'homme terrestre dans le monde  objectal et sensoriel, nous structurant progressivement dans un univers mental avec lui (le monde), nous cherchons à l'extérieur de nous-même, des valeurs significatives suprêmes, qui puissent totalement combler toutes nos attentes, nous ne pouvons comprendre qu'une seule attente les récapitulera toutes: soit celle de découvrir notre nature d'homme Céleste, qui transformera notre percption du monde, et qui nous en libérera. La Vérité est ainsi de nous ramener vers notre l'Intérieur, dans la Voie d'en-Haut ou l'Intelligible Intemporel nous affranchira de nos vaines espérances, et recherches extériorisantes. Alors, nous comprendrons qu'elles n'étaient qu'une étape avant d'accéder à l'étape finale, d'Accomplissement ou Libératrice.

      La Vérité de notre Etre sera Celle d'une Conscience RACINE, unique cause du déploiement d'un monde dit "matériel" où les objets n'ont ultimement parlant, que pour fonction de pointer vers l'Unique Sujet ou Etre, qui constitue notre Essence, et qui se suffit en Elle-même (l'objet sert dans le domaine relatif et pour notre développement dans notre condition terrestre) . La question fondamentale est celle-ci :qu'est ce qui sans conteste nous gêne? Qui nous tient en quelque sorte prisonnier d'un état insatisfaisant ou de non-Plénitude?  Sinon nous ne la chercherions pas autre part qu'en nous-même, comme le sommeil nous y invite d'une certaine manière. Plénitude, le terme est adéquate par l'image qu'il signifie: remplissons un récipient, quand il se trouve plein, il n'y a plus d'ajout possible, ce qui serait hors d'utilité et sans conséquence. La plénitude suffit au récipient comme capacité réceptrice.L'insatisfaction est due au fait qu'il y a autre chose que nous-même, en face de nous, comme obstacle à notre déploiement. L'hostilité de ce quelque chose n'entre pas dans ce constat, elle ne peut apparaître qu'en deuxième lieu. Cela se résume tout simplement, en tant que pensée que nous entretenons ou qui nous habite. Tout l'extérieur, tout au moins ce qui parait extérieur et qui l'est dans un premier temps, représente une menace pour nous-même ou de notre moi. Autrement dit, nous sommes dans un état de Dualité; il n'y a plus UN englobant le tout, qui soit nous comme nous le souhaitons fondamentalement, mais deux, l'autre.