Rencontre avec la sagesse

            J'ai déjà publié ces Entretiens (A,B,C,D,E,F,G,H,I,J) sur mon site : sagesseinfinie.eklablog.com et les republie donc sur ce site.           Voici quelques points de réflections qui rendront plus assimilable ce qui va suivre.

   A   De l'Harmonie: ce qui ne change pas, qui n'a pas de signe distinctif, qui est sans nom et sans forme, qui brille par Elle-même, qui est Unique, nous l'appelerons : la CONSCIENCE. La Conscience Pure est l'essence de l'Energie. L'Energie constitue le corps de la Conscience; c'est respectivement l'Invisible et le Visible. On dira que la Conscience égale le Père de l'Univers ett que l'Energie égale la Mère de l'Univers. Toute notre démarche sera de voir l'IMMUABLE qui se dissimule sous l'Apparence du changement, et d'en faire un Mariage Intérieur. L'Unité est toujours présente, mais vécue comme une Dualité de part notre condition existentielle. Le monde manifesté jusqu'au plan physique est le résultat d'une INVOLUTION de la Conscience, comme "matière" et "NON dans la matière".

      Naissance: un commencement ou une fin ? Voilà la question clé. Naissance et mort (ou cessation) forment un couple. C'est le commencement et la fin d'un processus qui se répète constamment, à chaque instant, tout au long de l'existence. "Le moi qui est né ne mourera pas , car il est déjà mort" disait le Bouddha (cité p215 par A.David NEELS dans "le bouddisme du Bouddha).  "Quelle est la durée de la vie humaine?" demanda le Bouddha à un de ses disciples. "Le temps d'une respiration" répondit celui-ci, et le Bouddha l'approuva :"C'est bien, mon fils , tu es déjà bien avancé dans la Voie".D'autres diront : "La vie dure le temps d'une pensée; lorsque la pensée disparaît, la vie de l'être est terminée, et ce qui lui succède, c'est un être différent, bien que résultant de celui qui l'a précédé".  Walpola Rahula: "nous naissons et mourons  à chaque instant et pourtant nous continuons d'exister".

       VIE: la vraie NAISSANCE est celle de l'homme Céleste en vous, l'homme alors retrouve son Identité. L'homme que vous étiez en naissant, et l'homme que seriez en" mourant" n'est pas le même! Continuum n'est pas synonyme d'Identité.  

       Quête spirituelle: est la poursuite de l'existence en direction de la Vie. Par la pensée, l'homme s'efforce de rendre les choses simples et  manipulables. En atteignant la Vie sans limite, le désir est aboli, superflu, et la Quête est devenue inutile, la Liberté est totale, la souffrance s'est évaporée.

       Désir: quand il y a désir, cela signfie qu'on n'a pas atteint la satisfaction intérieure, que quelque chose nous manque. Pour l'homme céleste ou d'en-Haut ou Réalisé ou Eveillé, c'est l'abolition du désir qui le séduit ou plutôt sa transformation en un "DESIR" qui le dispense de tout autre désir, une Mutation de sa conscience qui a vu toute la futilité du désir.L' Eveillé, lui est sorti de l'Ignorance, du rêve et du sommeil.

     B  Nous tenterons de réconcilier les trois données du titre du Dialogue. L'objet semble bien éloigné d'une Réalité non perceptible, indéfinissable, mais plus que Réelle: la PURE CONSCIENCE, apiration la plus légitime, gisant au fond de notre Etre, à l'image d'un soleil ou d'une lumière intérieure. A noter que le mot "réalité", se construit à partir du latin"res": la chose. La "chose" sert de tremplin pour un dépassement d'elle-même, vers quelque "objet" qui l'englobe et lui donne son sens. La pensée nous fait basculer de l'objet à la Pure Conscience. Les "objets" nous cernent de tout temps et de toutes parts. Pouvons nous donc, nous dire libre, tant que nous sommes soumis à la dépendance objectale? Nous examinerons un chemin vers la non-Dépendance ou Vérité de notre Etre. L'existence se présente à nous sous la forme d'un spectacle, composé d'objets et de pensées qui l'animent , et qui est la Vie vécue au travers de l'existence: une limitation dont nous aurons à répondre. La Vie ne s'envisage que lorsque nous aurons bien évalué toutes les impasses où nous mène l'existence, soit à un "dehors" de Celle-ci, si l'on peut s'exprimer ainsi. 

        En partant du mécanisme de la pensée, réalisons qu'il est possible de s'en séparer et que celle-ci: soit nous plonge dans sa dépendance qui est un état d'Ignorance, soit nous conduit à la P. Conscience, libre de toute dépendance (état de Connaissance) ou de Réalité Absolue. Ne nous égarons pas quand nous croyons penser librement: nous sommes pensé suite à notre milieu éducatif (principalement). La pensée doit être considérée comme un réflexe de protection contre une peur fondamentale de manque, d'insuffisance profonde et d'outil de questionnement. Krishnamurti disait "le moi qui n'est qu'Ignorance ne peut briser le moi" (le moi est un paquet de pensées). Nous plaçons la pensée au pinacle de notre condition, synonyme de liberté; mais c'est toujours d'une pensée que jaillit un tel jugement. D'où la question :existe-t-il autre chose que la pensée, qui la rend possible et nécessaire? Et où prend -t-elle sa source? La conclusion de cet exposé succinct sera que : soit que la pensée nous enferme dans un mécanisme sans fin de dépendance, soit elle nous conduit à nous libérer de celui-ci, pour accéder à un état de Conscience de Félicité sans retour (la Pure Conscience) dépassant tout savoir pour n'être que conjointement Connaissance et Réalité.

    C     Pour accéder à cette compréhension de Pure CONSCIENCE, Etat Ultime de la condition humaine, un Etat paroxystique, la pensée devient son intermédiare au sein de notre univers "physique" et "mental". C'est en quelque sorte l'esprit, terme plus familier et interchangeable pour celui de la pensée, qui imprègne "le monde". L'homme "ordinaire" ou terrestre bute toujours contre un objet (physique ou mental). L'erreur est  bien de croire que nous cherchons quelque chose d'objectif, apte à combler notre soif d'être; Notre Pure Conscience ( de l'Etre) s'oublie dans les "choses", pour des motifs que nous verrons en suivant. Or, les objets qui peuplent et constituent l'univers, sont justement la marque de Celle-ci, cause de notre agitation mentale ou du flot de pensées. Ces objets semblent comme étranger au monde de la pensée, qui elle n'est pas objectale à première vue. C'est poser la question fondamentale sur le rôle et la nature de l'objet, qui finalement après avoir "épousé" la pensée,ayant besoin d'être nommé ou qualifié d'un nom, deviennent "les choses" de la vie. Ce sont justement ces objets qui peuvent faire obstacle à la compréhension de la Réalité ou Pure Conscience, Laquelle absorbe cette réalité "première", semblant étrangère à sa Nature. Ce serait limité sa Capacité qui est présente en tout, et à justifier de sa présence dans ce qui semble le plus opposé à la représentation que l'on se ferait d'Elle, en étant le Tout sans paraître l'être; car rien n'aurait de sens sans Elle. Toute la question est: comment ne pas s'attacher alors aux objets, qui ne sont que des tremplins pour un Au-delà d'eux-mêmes.Toutefois en tant qu'existant, nous avons à passer par la découverte du monde objectal, s'en libérer pour arriver au stade final de notre accomplissement, en devenant un Vivant où l'objet cesse d'être un obstacle.  

    D    En premier lieu, nous devons considérer notre situation à la "naissance". Elle se trouve être à l'origine de la pensée, car nous nous trouvons dans une condition "INEXPLICABLE" , d'existant (de Vivant potentiel) , condition incomfortable en rapport à notre Nature Essentielle antérieure et perdue à la "naissance". Ce n'est rien moins qu'une Amnésie, nous plongeant dans l'Ignorance métaphysique, dont la conséquence est de nous rendre hostile l'univers environnant. Notre arme sera la pensée, qui progressivement s'installera de façon de plus en plus incisive au cours de notre développement, afin de pouvoir nous soustraire à sa dépendance.

        Il est plus qu'évident que notre nouvel univers (ou totalité de tous les objets possibles), ne pourra jamais combler l'aspiration de notre Nature intrinsèquement sans limites, et que notre mental ne peut envisager, se construisant un "moi" limité, étant vécu en état d'Ignorance métaphysique. La frustration qui s'en suit se trouve être la résultante d'un "moi" opposé à d'autres moi et objets, créant des souffrances physiques et mentales. Nous nous trouvons en état de Dualité: l'UNITE principielle est perdue, étant par là dans une non-Plénitude ou état de souffrance. Surtout ce qui est inacceptable pour l'homme dans son existence, n'est pas tant que le monde extérieur menace cette existence , mais que tout ce qu'il perçoit ne soit pas conditionné par son existence individuelle (coupée du Tout ou de l'UN). L'homme parce qu'il est capable de vivre so Identité avec le Principe Absolu ou Pure Conscience, ne peut accepter sa condition finalement de pur organisme psycho-somatique, soit de Vivre dans le sommeil de son Identité. Le sommeil a un énorme sens spirituel (voir étude sur les 3 états de conscience)

        Lorsque naît la conscience des objets, l'esprit naît également en qualité de principe complémentaire ou subjectif. Une Dualité, esprit ou pôle +, et matière ou pôle- (objets, ceux-ci étant pris comme l'équivalent de la matière). Esprit et matière se présentent comme des notions interdépendantes. A retenir donc, que toutes choses existent comme un objet; En relation avec le besoin d'Absolu (ou d'Unité) tapi au fond de la conscience, les choses sont des images compensatrices d'un ABSOLU. Voici ce que disait HUI-NENG :" Dans le commencement aucune chose n'est". Ce qui revient à dire qu'elles naissent par la nécessité d'un plan relatif; le physicien Gosswamy dit que "les choses sont des possibilités de la Conscience." L'Eveillé, lui libre de tout objet, vit "son objet" . Dans ce sens : tant qu'il y a désir, on signifie par là que l'on a pas atteint la satisfaction intérieure, que quelque chose nous manque. Le désir qui nous habite, est de nous ramener à la Source de notre Vraie Identité, où tout désir s'éteint, mais il est encore perverti par notre descente dans le monde sensoriel; il s'égare et s'éparpille en une foule de désirs insignifiant en définitif...dans les choses en quelque sorte. 

  E    L'Absolu se place comme un objet devant le MOI , devenu ou en situation de sujet et ce suite à la "naissance". Ce n'est qu'un déplacement  ou glissement vers le "bas", afin que le sujet puisse se hausser vers le "haut" et retrouver ainsi sa Nature de MOI ou d'Absolu. La descente ne se justifie que par la nature d'une Ascension, remonté vers le "haut"; que l'objet soit physique ou subtil ne change rien au processus. L'Absolu toutefois n'est soumis à aucune contrainte relative, alors que l'objet tendrait à se faire valoir en propre, comme d'une nature indépendante en soi et non directement incorporée à l'Absolu. 

        La "naissance" est un commencement dans le temps, impliquant une fin dans le temps. Mais l'ANTERIORITE de celle-ci est sans nom, hors du temps et donc pas concernée par cette dite "naissance". Elle inclut donc une "NON-naissance" qui nous concerne. L'homme prend ce fait (naissance) dans un mouvement d'extériorisation nécessitant un corps. Alors, il lui faut sauver sa Pure Conscience d'un complet engloutissement dans les formes corporelles qui se succèdent devant Elle. La Conscience est la Lumière de la Réalité enracinée dans l'Etre que nous sommes. En conséquence, la Vraie Naissance annihile totalement toute nécessité à rechercher une quelconque Réponse dans une idée que l'on se fait ou ferait, car chercher une preuve relève uniquement du domaine de la pensée, donc toujours remise en cause. Naître (au sens commun) est l'apparition d'un fragment se détachant du Tout; cette partie est toujours rattachée au Tout, à l'univers, séparée par une pensée autonome lui octroyant un caractère de plus en plus séparée et opposée au Tout. Nous pouvons aussi constater que la Vie ne s'oppose pas à la mort, mais que la "naissance" est son opposé. La Vraie Naissance est spirituelle. Elle n'est pas circonstancielle (le temps n'entre pas en acte, étant une condition du monde phénoménal), et les objets de cette relation n'existent que pour nous ramener à ce que nous Sommes, car seul le Réel, la Réalité nous concerne.    à suivre...