Rencontre avec la sagesse

La "naissance physique" n'est pas anodine, il y a douleur, c'est un traumatisme, une souffrance d'être arrachée à l'Unité. Cette première "naissance", vous l'avez reçue de vos parents, de votre père et mère, alors que la seconde naissance, vous la recevez de la Vie. Vous naissez en tant qu'être spirituel. Beaucoup de choses doivent être abandonnées pour atteindre ce palier d'évolution interne. Seul l'essentiel doit être sauvé; le non-essentiel doit être complètement détruit. La difficulté vient de ce que cet essentiel, vous ne le connaissez pas, car vous êtes complètement identifié au non-essentiel, qui n'est que votre fausse identité,  votre ego, votre personnalité que la société, que la société vous a appliqué.

NAISSANCE SPIRITUELLE: il vous faut mourir tel que vous croyez être, pour devenir ce que vous êtes réellement. Autrement dit, mourir à l'ego, pour que le Divin puisse naître en vous; c'est une mutation interne. Mourez au passé pour vous ouvrir au futur, ou plutôt à un futur non corrompu par le passé. Ce qui revient à mourir au connu pour que l'Inconnu vous pénètre, ou mourir à l'intellect pour que votre coeur se mettre à battre. Le battement que vous percevrez n'est pas celui de sa partie corporelle, derrière elle, se cache la partie spirituelle, soit l'élément Divin avec lequel vous avez perdu contact (à la naissance). Entre les pulsations perçues, dans l'intervalle, se trouve le battement du vrai Coeur.

IL N'EST PLUS LE FILS DE PERSONNE : quand on médite, comprendre qu'on va mourir (au connu), n'est pas une mince affaire, une impression ou une idée qui passe. C'est une vérité qui envahit l'être, parce qu'il n'y a pas de pensée pour la combattre ou pour argumenter. Dans l'esprit silencieux, l'inéluctabilité de la "mort" s'impose comme une évidence, mais une évidence Vivante au niveau de l'être, mais anéantissante au niveau de l'ego (du moi habituel), les deux plans opposés se sont rejoint. C'est ainsi, qu'il clair, que l'homme doit mourir avant sa "mort" (illusoire d'ailleurs, sauf pour celui qui en est au stade égotique), seul manière de la détruire dans son aspect terrifiant et redoutable. "Meurs et deviens " disait justement Goethe. L'homme doit devenir un homme nouveau, le vieil homme se doit de mourir. Il n'est plus alors le fils de personne. Le Divin est né en lui. Ainsi, quand vous atteignez la couche essentielle de votre être, vous êtes divin. Dieu ne signfie rien d'autre: le Divin est l'Immortel, l'Eternel. L'Essentiel n'est-il pas atteint?

Bhagavan Shri Rajneesh nous le dit clairement au sujet de notre hypothétique "naissance" : "Vous êtes né, mais pas vraiment. Une renaissance est nécessaire; vous devez être deux fois né. La première naissance n'est que la naissance physique, la seconde est la vraie naissance: la naissance spirituelle. Vous devez parvenir à vous connaître vous-même, à savoir qui vous êtes. Vous devez vous poser la question , qui suis-je? et ce pendant que la vie (existence) est là. Pourquoi ne pas chercher dans la Vie elle-même? Pourquoi se soucier de la mort? (en tant qu'un futur); Lorsqu'elle viendra, vous pourrez l'affronter, et vous pourrez la connaître. (qui n'est autre que l'aspect caché de la Vie, Vie elle-même!); Ne manquer pas cette occasion de connaître la Vie pendant que la Vie vous entoure." p190 Dans La Voie de l'amour. Et de continuer p191 " Si vous avez connu la Vie, vous auriez certainement connu la mort, et alors la mort n'est plus l'ennemi, la mort est l'amie....la mort est un retour à la Source, tout comme le sommeil. Chaque soir, vous mourez d'une petite mort. Vous l'appelez sommeil; il vaudrait mieux l'appeler une petite mort. Vous disparaissez de la surface, vous pénétrez dans votre être le plus intime. Vous mourez d'une petite mort, mais cette petite mort vous ravive." Comme nous le voyons, la mort n'est jamais que la Vie sous un autre nom! Rien n'existe sans un deuxième plan, qui rejoind le premier, toujours en l'expliçitant par son opposé (mental), et c'est en ce sens que les mots nous trompent, car leurs racines sont bien mentales.

Le mécanisme de la naissance physique d'un corps est une chose secondaire, par rapport à la place qui lui est réservée en tant qu'être spirituel, né vraiment d'En-Haut. Le Coit spirituel néantise tout ce que l'on croit être digne d'attention. Il est vrai que du fait de notre attachement en mode corporel, à l'importance que nous accordons au visible, au temporel, la naissance soit vue avec un grossissement que notre esprit alors habituellement dirigé vers le sensible, le Bas, attribue à cette vision. L'aspect Intemporel passe au second plan, n'étant pas observable, et pourtant ce dernier est déterminant, car le spirituel en nous incitant secrètement à nous interroger sur nous-même, nous ouvre les Portes de l'Ame. Cette dernière ne se laisse observer, le corps en étant l'empreinte visible et passagère comme il se doit, toujours en construction et destruction. Toutefois corps et âme sont liées en vertu des nécessités de notre double Nature, faisant du corporel la marche vers l'incorporel, et de l'incorporel une descente vers le corporel, une filiation pour se faire reconnaître. Ainsi, par la vertu des opposés, la stabilité de l'Ame est affirmer par là même dans l'instabilité du corps; le mélange des opposés est parfait.